Le patin
On appelle patin une sur-semelle plus ou moins fine en élastomère collée sur une semelle cuir.
Avec le patin
La semelle de cuir devient imperméable et supprime les échanges thermiques avec l’extérieur. L’acidité de la transpiration, condensée à l’intérieur de la chaussure, imprègne la première et la doublure qui perdent leur souplesse et finalement craquellent.
En empêchant la semelle de s’user normalement, on altère la prise d’empreinte du pied.
Sans le patin
Le cuir dégage la transpiration vers l’extérieur, il respire, la souplesse de la semelle permet au pied de mieux marquer son empreinte, élément majeur du confort.
Avec des semelles en cuir sans patin, on ne freine pas l’évolution du travail du cuir de l’intérieur et de l’extérieur de la chaussure.
Quel choix :
le patin peut être une alternative si l’on n’a pas à disposition un artisan à même d’effectuer un ressemelage dans les règles de l’Art. Dans ce cas, il faut attendre que la semelle se creuse légèrement à l’usure et se détende sur les côtés avant de la recouvrir d’un patin.
le coût d’un ressemelage en cuir ne devrait pas dépasser le quart du prix d’achat de la chaussure. Au-dessus du quart, bien souvent le client renonce au cuir et demande qu’on lui pose un patin.
le patin empêche le cuir de s’user et donc il économise les ressemelages; cela ne laisse pas indifférent les économes, amateurs de beaux souliers.
il est préférable de recouvrir d’un patin le cuir souvent creux des chaussures de qualité moyenne, ou les semelles de vieux souliers qui ont déjà été ressemelés plusieurs fois, pour prolonger leur utilisation.