Le talon « béquille »
Figure 1 :
Pour obtenir une ligne particulièrement fine, le bout de certains modèles de chaussure est allongé au-delà des normes habituelles. Visuellement, le talon béquille compense par sa position extrême à l’arrière la longueur exagérée de l’avant pied en donnant à la cambrure un profil allongé proportionné (cohérente avec le style).
Figure 2 :
En dotant la même chaussure d’un talon bottier respectant un abattage* classique Nous constatons un déséquilibre. L’assise du talon et la cambrure paraissent courtauds par rapport à la longueur de l’avant-pied.
Figure 3 :
Visuellement, l’effet contraire sur la sandalette est souligné par ce même talon béquille ou la longueur de la cambrure est disproportionnée par rapport à l’avant-pied chaussé à la longueur exacte du pied. Avec ce type de talon, les orteils risquent de mordre le bitume avant la fin de saison.
Conséquence sur la marche
La hauteur du talon place l’articulation de la cheville en extension maximum par rapport à la jambe. La pression du poids du corps est concentrée sur l’avant-pied. Dans le cas du talon béquille, l’éloignement vers l’arrière du point d’attaque du pied au sol précipite anormalement à chaque pas l’ensemble de la jambe vers l’avant et tend à faire fléchir le genou.
Conclusion
Les chaussures à l’avant-pied anormalement long et au talon décalé vers l’arrière, les élégantes auront beaucoup de mal à trouver une manière de marcher satisfaisante.
*Abattage : Terme du métier indiquant l’inclinaison idéale d’un talon haut vers l’avant en se référant à une ligne imaginaire qui représente le prolongement de l’axe idéal de la jambe.