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Alain Madec - Formation

Le talon « béquille »


Figure 1 :

Pour obtenir une ligne particulièrement fine, le bout de certains modèles de chaussure est allongé au-delà des normes habituelles. Visuellement, le talon béquille compense par sa position extrême à l’arrière la longueur exagérée de l’avant pied en donnant à la cambrure un profil allongé proportionné (cohérente avec le style).

Figure 2 :

En dotant la même chaussure d’un talon bottier respectant un abattage* classique Nous constatons un déséquilibre. L’assise du talon et la cambrure paraissent courtauds par rapport à la longueur de l’avant-pied.

Figure 3 :

Visuellement, l’effet contraire sur la sandalette est souligné par ce même talon béquille ou la longueur de la cambrure est disproportionnée par rapport à l’avant-pied chaussé à la longueur exacte du pied. Avec ce type de talon, les orteils risquent de mordre le bitume avant la fin de saison.

(illustration vente /Le talon béquille - AlainMadec.com)

Conséquence sur la marche

La hauteur du talon place l’articulation de la cheville en extension maximum par rapport à la jambe. La pression du poids du corps est concentrée sur l’avant-pied. Dans le cas du talon béquille, l’éloignement vers l’arrière du point d’attaque du pied au sol précipite anormalement à chaque pas l’ensemble de la jambe vers l’avant et tend à faire fléchir le genou.

Conclusion

Les chaussures à l’avant-pied anormalement long et au talon décalé vers l’arrière, les élégantes auront beaucoup de mal à trouver une manière de marcher satisfaisante.

*Abattage : Terme du métier indiquant l’inclinaison idéale d’un talon haut vers l’avant en se référant à une ligne imaginaire qui représente le prolongement de l’axe idéal de la jambe.

Documentations
Alain Madec

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Enseignement d'application technique du chaussant

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