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Alain Madec - Formation

La crème


Utilisée fréquemment (dans un coloris identique à celui de la tige), elle repigmente, nourrit et protège la peausserie. Au préalable, il convient de passer une éponge humide sur celle-ci. Une fois la chaussure sèche, on applique la crème par petites quantités à l’aide d’un chiffon de coton. Il faut masser la peausserie avec un mouvement circulaire, jusqu’à ce qu’apparaissent de petits cercles brillants.

On renouvelle ensuite l’application sans crème, avec la même partie du chiffon légèrement humidifiée. De temps à autre (une fois sur trois), on peu réactiver la cire ou la crème précédemment utiliser avec une éponge tiède pour éviter de surcharger la tige. Un lustrage approfondi laissera mieux apparaître la brillance sur une peausserie remise à nu.

Les glissoires, dont le côté fleur est en contact avec le talon, pâtissent parfois de la transpiration et du frottement du pied. Au besoin, on utilisera, pour protéger le cuir, une crème incolore qui a l’avantage de ne pas laisser de marques sur les chaussettes.


Le cirage


On l’applique après la crème et de la même manière. Il permet, d’une part, de donner un brillant intense et, d’autre part, de jouer sur les nuances à loisir. En appliquant, par exemple, un cirage bordeaux sur une peausserie noire ou marron, on obtiendra un reflet acajou sur la chaussure. Néanmoins, il ne faut pas l’utiliser systématiquement car, à la longue, il a tendance à dessécher la surface de la peausserie (si la chaussure est propre, quelquefois, un peu de salive et un coup de chiffon suffisent à faire briller le cuir).

Sur le bout et l’arrière des quartiers, on peut également opérer un glaçage. Pour ce faire, il convient de mélanger eau et cirage sur un chiffon. Le mélange doit être équilibré, ni trop pâteux, ni trop détrempé. On lustre alors la peausserie avec un mouvement concentrique, et on renouvelle l’opération jusqu’à l’obtention d’un effet « miroir ». A la marche, le balancement du pantalon laisse entrevoir les trois points du glaçage.


La patine


On appelle patine la coloration que prennent certaines matières avec le temps. Il est possible d’obtenir cette coloration artificiellement sur les peausseries grâce à des crèmes colorantes. Les peausseries teintées par immersion sont, de par leur perméabilité, celles sur lesquelles on obtient les meilleurs résultats. Les nuances seront particulièrement belles si l’on expose ensuite les chaussures à la lumière. Il suffit de les placer derrière une vitre à la lumière du jour.

Selon l’intensité de celle-ci, l’atténuation de la couleur d’origine prendra quelques jours ou quelques semaines. Il est plus difficile de vieillir les peausseries teintées par pigmentation car elles absorbent difficilement les crèmes. Les pigments sont, par ailleurs, très sensibles à la lumière, aussi est-il préférable de procéder à la décoloration avant de commencer le lustrage avec les crèmes colorantes.


La brosse


Pour l’entretien du veau retourné, une brosse en crêpe ou à crin court, type brosse à vêtements, est l’ustensile le plus recommandé. En aucun cas il ne faut utiliser de brosses métalliques, dont la dureté abîmerait la peausserie. Les chaussures doivent être brossées sur embauchoir. Pour une rénovation de fond, faites appel à un cordonnier.

Documentations
Alain Madec

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Enseignement d'application technique du chaussant

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